Édito

SI ON S’AIMAIT
Chacun dans son coin, sa communauté, son clan, sa classe, son identité unique, c’est fini ! L’art de vivre ensemble mélange depuis toujours les amoureux d’ailleurs !
En regardant nos vies, nos sons, nos saveurs, nos rides, nos désirs, le frôlement c’est mieux que le dénigrement.

Plus de 200 musiciens et plasticiens : cousins dociles du Chili, de Corée, du Canada, du Brésil, du Togo, du Sénégal, du Cap Vert, du Mali, de Côte d’Ivoire, de France et de Massilia seront là pour nous enivrer de bonheurs acoustiques et visuels.

Créations, exclusivités, présentation de nouveaux spectacles, best of et plaisirs musicaux de l’année 2015 sont à partager dans un lieu unique, un antre portuaire, Le Dock des Suds. Des saveurs d’ailleurs, des recoins câlins, des bars et bodega caliente, rien n’est mieux qu’un lieu qui ressemble à ce qui se présente sur scène.
Votre amour vous attend, Venez !

Bernard Aubert pour l’équipe de la Fiesta des Suds.

Cette édition de la Fiesta des Suds est dédiée à Sébastien Nard.

 

 

 

SI ON S’AIMAIT
« Je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »
François Morel cite Julos Beaucarme – 9 janvier 2015

 

Tout commence par une constatation tristement banale. L’actualité en général, et particulièrement la brutalité des événements de janvier, ont poussé tout un chacun à se questionner sur le vivre-ensemble. Qui sommes-nous ? Qu’est ce que cette société qui provoque la division, la précarité, la stigmatisation ? La réponse la plus spontanée face à la violence et la tentative de privation des droits les plus élémentaires de chacun se trouve certainement dans le dépassement de l’entre soi, le dialogue avec l’autre, la volonté de sentir de nouveau que nous faisons partie d’un tout.
L’union sacrée

Alors nous avons décidé, et sans prétention aucune, de suivre cette envie viscérale de se regarder de nouveau, de se parler, de se frôler, de s’aimer…
Naturellement, joyeusement, librement, à l’image d’un festival, de notre festival !
La Fiesta des Suds a ceci de particulier qu’elle est plus qu’un événement ordinaire.
Inventée en hommage aux grandes fêtes populaires et aux carnavals, elle a su expérimenter avec succès dans le réel et dans la fête la mixité sociale et culturelle, sans frontière et sans barrière. Dans ses lieux spectaculaires, les figures légendaires et les porte-voix de la jeunesse mondiale perpétuent avec force l’idée que la musique est un bruit qui pense. Ici, on écoute les musiques comme nulle part ailleurs… Ici bat le cœur du monde…

 

Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple.
Jacques Prévert

 

L’affiche de cette année se calque sur l’esprit insoumis de la Fiesta, la simplicité de sa recette créatrice de bonheur.
Deux bras enlacent, étreignent le nom du festival. Le geste est apaisant, réconfortant, bienveillant. L’image est épurée, gaie. Un cœur en pointillé se cache derrière l’image principale.
Et puis, parce que l’amour se conjugue à tous les temps, à tous les genres, on ne sait pas de qui, de quoi il s’agit. Un père et son fils ? Deux amies ? Des collègues ? Deux inconnus ? Des amoureux(euses) ?
 Peu importe, ce qui compte c’est la rencontre et l’instant précieux qui en découle.

Cette année, encore plus que les autres, si on s’aimait, ouvertement, sincèrement, follement…

En 2015, la Fiesta des Suds est résolument amour ! Qu’on se le dise…